L'oiseau de malheur
L’oiseau de malheur
L’oiseau de malheur est une performance de longue durée, non-spectaculaire mais insistante, qui a eu lieu dans différents espaces d'enseignements et espaces publics entre 2014 et 2018.
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L’oiseau de malheur (The Bird of Doom)
L'oiseau de malheur is a durational, non-spectacular but insistent performance that took place in differents teaching institutions and public spaces between 2014 and 2018.
Photo : Mariane Stratis
Trois itérations de la performance ont eu lieu entre 2014 et 2018 :
- La performance a été produite par C2S Arts et Événements pour un projet au Collège Maisonneuve en 2014.
- L’oiseau s’est ensuite manifestée dans différents lieux publics et salles de cours au Cégep du Vieux-Montréal dans le cadre du RAID poétique en 2015.
- La dernière migration s’est déroulée au Complexe Guy-Favreau, au Centre de commerce mondial de Montréal ainsi qu’au 1000 de la Gauchetière dans le cadre du festival Art Souterrain – Labor Improbus, sous le commisariat de Pascale Beaudet, en 2018.
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Three iterations of performance took place between 2014 and 2018:
- The performance was produced by C2S Arts Événements for a project at Collège Maisonneuve in 2014.
- The bird then appeared in various public places and classrooms at Cégep du Vieux-Montréal as part of the RAID poétique in 2015.
- The last migration curated by Pascale Beaudet, took place at the Guy-Favreau Complex, at the Centre de commerce mondial and at 1001 de la Gauchetière as part of the Art Souterrain festival - Labor Improbus, in 2018.
Photo : Mariane Stratis
L’oiseau de malheur porte comme peau quelques centaines de plumes de papier peintes à la main et arborant des extraits de textes artistiques, littéraires, philosophiques et scientifiques.
L’oiseau est une accumulation de taches et de mots, un assemblage monstrueux de plumes de papier qui recouvrent et transforment le corps jusqu’à le faire disparaître sous une montagne de papier. Lentement, il s’agit de faire bouger la montagne : ralentir pour mieux comprendre et absorber l’environnement ; ralentir pour ancrer le corps dans un lieu, ici, et dans le temps, maintenant ; ralentir et voir ce que l’on préférerait ne pas voir ; ralentir pour capter autre chose.
L’oiseau de malheur pose la question de l’acquisition de connaissances. Comment apprend-on ? Par quoi est-on touché? Comment se souvenir de ce que l’on sait ? Comment organiser cette connaissance ? De tout ce qui nous traverse, qu’est-ce qui reste ? Qu’est-ce qui nous recouvre et nous habite ? Qui sommes-nous ? Que savons-nous ? What are we busy doing ? Que sommes-nous occupés à faire ?
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L’oiseau de malheur wears a few hundred hand-painted paper feathers as its skin, featuring exerpts from artistic, literary, philosophical and scientific texts.The bird is an accumulation of stains and words, a monstrous assemblage of paper feathers that cover and transform the body until it disappears under a mountain of paper. The mountain moves slowly: it slows down to better understand and absorb its environment; it slows down to anchor the body in a place, here, and in time, now; it slows down to see what it would rather not see; it slows down to encounter something else.
L’oiseau de malheur poses the question of acquiring knowledge. How do we learn? What are we affected by? How do we remember what we know? How can we organize this knowledge? Of all that passes through us, what is left? What covers us and inhabits us? Who are we ? What do we know? What are we busy doing?
Photo : Serge Marcheta
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HISTORIQUE DE L'OISEAU DE MALHEUR
Présenté dans le cadre du festival Art Souterrain – Labor Improbus, sous le commisariat de Pascale Beaudet, en 2018 : 1000 de la Gauchetière (12 mars), Centre de commerce mondial de Montréal (13mars) et Complexe Guy-Favreau (15 mars).
Photo : Mariane Stratis
Photo : Mariane Stratis
Photo : Mariane Stratis
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Présenté dans le cadre du RAID poétique au Cégep du Vieux Montréal
2 au 4 novembre 2015, divers lieux du Cégep
Fin de la performance : 4 novembre 2015, hall du Cégep
Têtes à têtes poétiques :
Prologue - 27 octobre
Avant la présentation de la performance, entretien avec les élèves de divers enjeux propres aux interventions dans l’espace public, des étapes à franchir pour créer une œuvre de type performatif ainsi que de la spécificité de la démarche de création qu’elle poursuit.
Épilogue - 16, 18 19 et 20 novembre
Rencontres avec des groupes d’étudiants qui ont assisté à la performance et discussion avec eux du rôle du silence et des mots dans les rapports humains, de ce qui est prévisible et imprévisible lors d’une intervention publique et des réactions qui auront été suscitées par l’Oiseau de malheur.
Photo : Mariane Stratis
Par définition, l’oiseau de malheur est porteur de mauvaises nouvelles, mais c’est précisément lorsque les nouvelles sont mauvaises que la réflexion et l’action deviennent nécessaires. Ce projet vise à la fois à interpeller et à déranger, mais aussi à susciter le rire, le partage d’histoires et le plaisir d’être ensemble. Par des tableaux vivants (présences silencieuses et immobiles) et des interactions directes, l’oiseau de malheur invitera les étudiants à s’approcher, à lire et à dire les mots qui recouvrent le manteau. Au fil des jours et des interventions dans les différents espaces du collège, il recueillera questionnements et prises de position des étudiants à propos de ce monde qu’ils ont inévitablement à transformer.
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By definition, the bird of doom brings bad news, but it is precisely when the news is bad that thought and action become necessary. This project aims to both challenge and disturb, but also to arouse laughter, the sharing of stories and the pleasure of spending time together. Through a series of tableaux vivants (silent and motionless presences) and direct interactions, l’oiseau de malheur invites students to approach and read out loud the words covring its skin. Over the course of the days and interventions in the different spaces of the college, she will collect questions and comments from students about the world they inhabit and inevitably will have to transform.
Photo : Mariane Stratis
Photo : Mariane Stratis
Photo :Mariane Stratis
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Présenté par C2S Arts et Événements au Collège Maisonneuve
Installation vidéo du 17 au 24 novembre 2014
Performances du 25 au 28 novembre 2014
Oiseau de malheur est un projet de performance qui comprend une installation vidéo ainsi qu’une série d’actions échelonnées sur quatre jours. Basé sur la prise de parole comme geste citoyen, poétique et politique, le projet s’articule en cinq temps et dans différents espaces du Collège Maisonneuve : jardin, bibliothèque, corridors et cafétéria.
Photo : Serge Marcheta
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Remerciements :
L’artiste remercie Mariane Stratis, assistance et documentation du projet de 2014 à 2018, ainsi qu’Emilio Barquero, son apprenti durant l’année 2017-2018 grâce à un partenariat avec le centre Innovation Jeunes. Leur programme Connexions cherche à outiller des jeunes sans diplôme d’études secondaires en les aidant à acquérir les études et compétences nécessaires afin de cheminer vers leur vie adulte dans un esprit d’autonomie et de dignité.
L'oiseau de malheur a été imaginé grâce à C2S Arts et Événements en 2014 lors d'un projet de performance au Collège Maisonneuve. Merci à Serge Marchetta.
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Acknowledgments
The artist thanks Mariane Stratis, assistance and documentation of the project from 2014 to 2018, as well as Emilio Barquero, her apprentice during the year 2017-2018 thanks to a partnership with Innovation Youth Center. Their Connections program seeks to equip young people without a high school diploma by helping them acquire the education and skills they need to move towards their adult lives in a spirit of autonomy and dignity.
L’oiseau de malheur was imagined thanks to C2S Arts et Événements in 2014 for a performance project at Collège Maisonneuve. Thanks to Serge Marchetta.