Return to le travail en train de se faire


 

La liste des choses que je veux faire, des lieux que je veux visiter et des gens que je veux rencontrer s’allonge et je sens que je devrai choisir à défaut de pouvoir tout faire.

Je continue mes balades sur la plage de façon quotidienne. Je ne me lasse pas du paysage toujours changeant, des marées qui cachent ou révèlent roches, oursins, algues et coquillages. La plage est toujours déserte, je peux marcher des heures et ne croiser personne.

De l’autre côté de la maison il y a la forêt naine et les arbres tordus, je grimpe vers le haut de la colline. Tout en haut de l’île, le paysage est désertique et la vue à couper le souffle. Je ne me presse pas pour redescendre, la nuit n’existe plus.

Les dessins poussent à la maison et peu à peu occupent tout l’espace. À l’atelier de gravure, le rythme est plus lent et les papiers flottent sur la corde à linge en attendant la suite.

Plusieurs fois par jour, je dresse une liste un peu folle de tout ce que je souhaite terminer avant la fin du mois…une liste presque impossible, fabuleuse mais impossible.