La peau de la grenouille prend forme. Une immense surface de papier qui prend presque toute la largeur de l’atelier. Une peau hybride recouverte de centaines de mauvaises plumes découpées rageusement dans des romans à l’eau de rose récupérés chez C. Des mauvaises plumes, dans touts les sens du terme, assemblées sur une surface brute en attente d’une certaine métamorphose pour passer de la 2D à la 3D, de l’objet transactionnel à l’artéfact. Vu l’ampleur de la tâche, je me demande si cela sera même possible…
Une surface ample pour une grenouille-bœuf qui n’explosera pas, mais, si tout va bien, m’avalera complètement. Je retrouve à cette échelle et sur cette surface brute, les trous noirs présents dans les dessins. Des trous qui relient des mondes et des temporalités disparates. Des trous qui animent les collages, fragmentent les corps et garantissent des entrées ou sorties rapides.