Les choses se mettent en place à l’atelier. Un certain rythme s’installe malgré les grandes chaleurs de juillet et la canicule de la semaine dernière. Les dessins et autres objets de papier sont les fruits d’étranges aller-retour entre les musées de la ville et l’atelier. Je redessine ici ce que j’ai vu et aimé là-bas, de façon imparfaite, incomplète, fragmentaire. Rapidement, les dessins deviennent leur propre sujet loin de l’impulsion de départ. Je me questionne beaucoup sur mon regard de chouette, sur mes yeux qui voient mal. Qu’est-ce que je vois que les autres ne voient pas ? En retour, qu’est-ce qui est invisible pour moi ?
Sur les tables de l’atelier, des petits livres insolents et un plus grand, presque architectural, occupent tout l’espace : des insectes, des femmes, des grenouilles et autres sphinges… Au sol, une grande surface de papier peinte de 2m carré pour faire une grenouille en origami. À chaque semaine, j’agrandis le papier et change l’échelle.